|
|
|
Dans le cadre de la promotion des énergies renouvelables et des énergies de substitution par le recours aux techniques modernes, l’ONAS a mis en œuvre, en 2002, un projet pilote à la station d’épuration Choutrana visant la production de l’énergie électrique et thermique par le biais du biogaz et ce, pour couvrir les besoins énergétiques propres des stations d’épuration et par conséquent maîtriser la consommation d’énergie.
La valorisation énergétique du biogaz (cogénération) s’effectue à travers la digestion anaérobie des boues qui permet la réduction de la matière organique et la production du biogaz riche en méthane qui est récupéré et valorisé en électricité.
Suite à la réussite de cette première expérience, l’ONAS exploite actuellement 10 000 m3 /jour du biogaz d’où la production de 60 000KWh /jour dont 23 000 en tant qu’énergie électrique soit l’équivalent de 35% de la consommation d’énergie dans les stations d’épuration et 37 000 KWH en tant qu’énergie thermique pour chauffer la boue dans les digesteurs.
La valorisation énergétique du biogaz (cogénération) s’effectue à travers la digestion anaérobie des boues qui permet la réduction de la matière organique et la production du biogaz riche en méthane qui est récupéré et valorisé en électricité.
Afin de généraliser cette technologie dans le domaine de l’assainissement, l’ONAS a élaboré un programme qui consiste à renforcer les procédés actuels de traitement en adoptant la digestion anaérobie des boues et la valorisation énergétique du biogaz (cogénération) dans 23 stations d’épuration. Ce programme sera réalisé en 2 tranches, une première tranche, entre 2011 et 2013 intéressera 5 stations : Nabeul SE4, Sousse Hamdoun, Moknine, Mahdia et Gafsa et une 2ème tranche comportant 17 Stations réparties entre les Gouvernorats de Tunis, Bizerte, Béjà, Sousse, Monastir, Sfax, Gabès, Médenine et Kairouan et dont le démarrage des travaux est prévu en 2013.
Pour un coût d’investissement global estimé à 209 Millions de dinars, ce projet participera à la diminution de la consommation d’énergie et entre dans le cadre de la contribution tunisienne à la convention à la réduction de l’émission des gaz à effet de serre dans le cadre du Protocole de Kyoto et plus précisément le Mécanisme de Développement Propre (MDP).
|
|
|
|
|
|
|
L’ONAS a exploité en 2009 un parc de 106 stations d’épuration qui ont permis de produire 1,9 Millions de tonnes de boue liquide et par la suite environ 300 tonnes de boues sèches qui ont été stockées dans des décharges spécialisées ;
Le traitement des boues liquides a pour objectifs :
La diminution de la quantité d’ eau contenue dans les boues ; La diminution du taux de matière organique volatile pour la stabilisation des boues; l’élimination du dégagement des odeurs nauséabondes ;
La filière de traitement des boues comporte les étapes suivantes :
L’épaississement des boues qui se fait dans des ouvrages spécialisés afin d’éliminer une quantité importante d’eaux d’une manière physique et d’augmenter ainsi la concentration des matières sèches ; La digestion aérobie ou anaérobie des boues qui permet de réduire la concentration des matières organiques de 65 à 70 % à 45 -50 % l’élimination du dégagement des odeurs nauséabondes ;
La digestion aérobie des boues consiste en l’oxydation des matières organiques, en présence d’oxygène. La digestion anaérobie des boues se fait dans des ouvrages totalement couverts, sans injection d’oxygène, ce qui permet la réduction de la matière organique et la production du biogaz riche en méthane et qui peut être valorisé pour la production de l’énergie électrique qui peut couvrir 40% des besoins énérgétiques propres des stations d’épuration
Le séchage naturel ou mécanique des boues :
Le séchage naturel des boues se fait dans des lits de séchage ; l’air et le soleil contribuent à la vaporisation d’une partie importante de l’ eau pour atteindre une concentration de 50% de matière sèche ;
Le traitement des boues se fait aussi mécaniquement au moyen de techniques différentes tels que le filtre à bande ou la centrifugation, ce qui permet d’atteindre une concentration au delà de 18 % de matière sèche ; Les ouvrages de traitement des boues sont totalement couverts, l’air est aspiré pour être ultérieurement traité dans des ouvrages spécifiques tels que les biofiltres ;
Ainsi, le traitement des boues permet de produire une boue inodore et prête à être stockées sans impacts négatifs sur l’environnement.
|
|
|
|
|
|
|
Dans le cadre de sa stratégie d’intégration des technologies appropriées pour les petites localités et les zones rurales, l’ONAS s’emploie à recourir aux techniques modernes simples et fiables qui sont adaptées pour les petites agglomérations. La technique des filtres plantés de roseaux pour le traitement des eaux résiduaires est d'un développement récent dans le monde, permettant la gestion intégrale des effluents et offrant une alternative écologique, économique, durable et esthétique tout en ayant des performances de traitement très intéressantes.
La caractéristique principale des filtres plantés de roseaux réside dans le fait qu'ils peuvent être alimentés directement avec des eaux usées brutes sans décantation préalable et après un simple dégrillage.
Les eaux usées percolent à travers deux étages successifs plantés de roseaux. Les filtres du 1er étage constitués de gravillons retiennent à leur surface toutes les particules solides. Les roseaux ont la particularité de former un tissu racinaire et un réseau de galeries qui drainent, apportent de l’oxygène et servent de support aux bactéries aérobies. Les roseaux ont une action mécanique : avec le vent, ils cassent la croûte qui se forme à leurs pieds ,ce qui permet de limiter les phénomènes de colmatage et de garantir la perméabilité du filtre en surface et les eaux poursuivent leur percolation à travers les différentes couches du filtre.
Les bactéries présentes en périphérie des granulats et des racines de roseaux dégradent la matière organique contenue dans l’eau tout au long de son cheminement. Les filtres du 2ème étage servent à affiner l'épuration pour améliorer la qualité du rejet.
La station d’épuration de Hammam Bourguiba, réalisée, en 2009, par lit de macrophites, est une des stations de l’ONAS ayant recours au traitement par filtres plantés de roseaux et ce, après les expériences des stations rurales de Chorfech (Gouvernorat de Lariana) et Khanguet el Hojjej ( Gouvernorat de Nabeul). Ce procédé constitue une solution intéressante grâce à la simplicité d’exploitation et à la fiabilité de son fonctionnement pour les petites localités et les zones rurales.
Les caractéristiques de la station sont les suivantes :
Débit moyen journalier : 230 m3/.j Charge polluante : 92 kg DBO5/j Equivalent Habitant : 1500 H.Eq
Elle comprend deux files identiques , comportant chacun :
un canal dégriffeur . un décanteur digesteur . un bassin de stockage . un bassin à macrophytes à écoulement vertical . un bassin à macrophytes à écoulement horizontal . Un débitmètre à venturi. Un ouvrage de rejet des eaux épurées.
|
|
|
|
|
|
Les travaux de restructuration et de réorganisation des réseaux d’assainissement principal et secondaire de Tunis Ouest ont démarré depuis le mois de novembre 2009 étant atteint un niveau de 40% .
Quant aux travaux d’assainissement des 25 quartiers populaires dans la zone de Sidi Hassine Essijoumi, trois quartiers sont déjà connectés au réseau public à savoir El Frachiche, El Madrassa et El Madrassa2. Pour les 22 quartiers restants, le démarrage des travaux est programmé pour le mois de Mai 2010 et l’achèvement est prévu pour décembre 2010 .
|
|
|
|
Afin d’élever le taux de réutilisation des eaux usées traitées à 50% à l’horizon de 2014, et en vue de garantir une qualité des eaux usées traitées qui respecte les normes nationales en vigueur pour les paramètres physico-chimiques et bactériologiques, l’ONAS envisage d’équiper les stations d’épuration concernées par la réutilisation des eaux usées traitées par des unités de traitement tertiaire.
Ce traitement peut être réalisé par ozonation, par un traitement aux UV ou par une filtration sur sable.
Le traitement tertiaire inclut un ou plusieurs des processus suivants :
Désinfection par le chlore ou l'ozone (pour éliminer les germes pathogènes). Neutralisation des métaux en solution dans l'eau : en faisant varier le pH de l'eau dans certaines plages, on obtient une décantation de ces polluants.
|
|
Consistance du programme :
Le programme consiste en :
L’équipement de 48 stations d’épuration par des unités de traitement complémentaire à l’horizon 2014 ;
Résultats attendus
La disponibilité de plus de 150 million de m3 d’eaux usées traitées niveau tertiaire à l’horizon 2014 ; L’irrigation de 18.200 ha (16.700 ha de périmètres irrigués et 1.500 ha de terrains de golf) par les eaux usées traitées niveau tertiaire à l’horizon 2014.
Coût du programme :
Le coût du programme s’élève à 43 million dinars tunisiens
Planning de réalisation du programme
Etudes : 2011 – 2012 ; Travaux : 2012 – 2014 ; Formation et Assistance technique : 2012 – 2014.
Les Step’s concernées par le traitement tertiaire
N° |
Stations d’épuration
|
Réutilisation des EUT (Horizon 2014)
|
Capacité du traitement complémentaire (m3/j)
|
Désignation
|
Capacité horizon 2014 (m3/j)
|
Superficie des Périmètres agricoles (ha)
|
Superficie des Terrains de Golf (ha)
|
1
|
Cherguia
|
45000
|
400
|
160
|
45000
|
2
|
Choutrana II
|
40000
|
3 545
|
-
|
40000
|
3
|
Sud méliane I
|
37500
|
1400
|
|
37500
|
4
|
Sud méliane II
|
40000
|
2300
|
|
40000
|
5
|
El Attar
|
60000
|
3 200
|
|
60000
|
6
|
Bizerte
|
26600
|
174
|
|
3000
|
7
|
Hammamet Sud
|
20000
|
-
|
480
|
18000
|
8
|
Hammamet Nord
|
14000
|
163
|
70
|
5000
|
9
|
Nabeul SE4
|
17000
|
400
|
|
9000
|
10
|
Kélibia
|
7800
|
45
|
|
1000
|
11
|
Tabarka
|
5500
|
-
|
110
|
3500
|
12
|
Béja
|
14000
|
354
|
|
6000
|
13
|
Medjez El Bab
|
4500
|
100
|
|
2000
|
14
|
Teboursouk
|
1300
|
50
|
|
1000
|
15
|
Le Kef
|
8500
|
150
|
|
3000
|
16
|
Siliana
|
4500
|
80
|
|
1500
|
17
|
Zaghouan
|
2800
|
40
|
|
1000
|
18
|
El Fahs
|
3400
|
40
|
|
1000
|
19
|
Sousse Nord
|
18000
|
-
|
130
|
6000
|
20
|
Sousse Sud
|
18700
|
205
|
|
5000
|
21
|
Msaken
|
7900
|
180
|
|
4500
|
22
|
Sousse Hamdoun
|
35000
|
300
|
|
30000
|
23
|
Nfidha
|
10000
|
120
|
|
8000
|
24
|
Monastir Frina
|
13500
|
-
|
80
|
3500
|
25
|
Sahline
|
3000
|
-
|
70
|
3000
|
26
|
Ouardanine
|
2100
|
45
|
|
1500
|
27
|
Sayada lamta
|
5200
|
50
|
|
1500
|
28
|
Kairouan
|
20000
|
380
|
|
13000
|
29
|
Bouhajla
|
1500
|
50
|
|
1500
|
30
|
Hajeb Layoun
|
2000
|
50
|
|
1500
|
31
|
Oueslatia
|
1000
|
50
|
|
1000
|
32
|
Haffouz
|
1500
|
50
|
|
1500
|
33
|
Kasserine
|
11000
|
131
|
|
6500
|
34
|
Sbeitla
|
3900
|
60
|
|
2500
|
35
|
Sfax Sud
|
50000
|
937
|
|
50000
|
36
|
Sfax Nord
|
17900
|
400
|
|
16000
|
37
|
El Hencha
|
1000
|
50
|
|
1000
|
38
|
Medenine
|
8900
|
43
|
|
2000
|
39
|
Jerba Aghir
|
16000
|
270
|
160
|
16000
|
40
|
Jerba Sidi Mehrez
|
4000
|
-
|
90
|
4000
|
41
|
Gafsa
|
13500
|
237
|
|
11000
|
42
|
Tozeur
|
6600
|
-
|
150
|
6000
|
43
|
Kébili
|
3000
|
15
|
|
1000
|
44
|
Gabès
|
17500
|
300
|
|
13000
|
45
|
El Hamma
|
4000
|
75
|
|
3500
|
46
|
Matouia Ouethref
|
2700
|
75
|
|
2700
|
47
|
Mareth Zarrat
|
2900
|
100
|
|
2900
|
48
|
Tataouine
|
5400
|
120
|
|
5400
|
-
|
-
|
660100
|
16734
|
1500
|
502500
|
|
|
"Les chiffres définitifs utilisés dans ce site sont arrêtés le mois d’avril de chaque année"
|